[QUESTION D'ADO] Etes-vous pour ou contre l'IVG ?

Mes élèves me posent parfois des questions sur ce sujet délicat, pour certains parce qu'ils en ont entendu parler, pour d'autres parce qu'ils y sont confrontés, de près ou de loin. Et une femme m'a une nouvelle fois demandé ce que j'en pensais cette semaine !

 

L'actualité des Etats-Unis me donne l'occasion de vous partager ma manière de  réfléchir sur ce sujet qui est loin d'être aussi évident que ce que la presse peut parfois dire.

Découvrez ma réflexion...

 

COMMENÇONS PAR COMPRENDRE L'ACTUALITE AMERICAINE

Le monde est sous le choc depuis la décision de la Cour Suprême des Etats-Unis de révoquer le droit constitutionnel à l'avortement. Ce jugement a comme  conséquence que chaque Etat des Etats-Unis retrouve le pouvoir de fixer librement les règles en matières d'IVG (supprimé, toléré, accepté selon des délais...). Il est intéressant de constater que la Cour Suprême a choisi de s'aligner sur la situation européenne. En effet, il n'y a pas de droit à l'avortement protégé au niveau européen ou même dans les Constitutions nationales : en Europe, l'avortement relève des lois nationales.

LA SEXUALITE EST SOURCE DE JOIE

Un  élément important que je mets en avant quand on parle de contraception, d'IVG, d'IMG, de Maladies Sexuellement Transmissibles etc., c'est que la sexualité est D'ABORD une réalité relationnelle faite pour être belle, exceptionnelle, et un lieu d'épanouissement (avant d'être un problème, un "truc à gérer" ou une source d'angoisse !!). 😁

Elle nous permet de vivre à travers notre corps l'intimité la plus profonde et complète que l'on puisse vivre avec une personne lorsque nous choisissons à qui nous allons nous donner par notre corps.

CONTINUER SA GROSSESSE OU DEMANDER UNE IVG ?

Il me semble essentiel de voir que la question d'être "pour" ou "contre" l'IVG telle qu'elle est présentée dans notre société supprime malheureusement notre capacité à réfléchir sur cet acte. Je résume : si on  est "pour", on est gentil, si on est "contre", on est un méchant obscurantiste... Je vous propose donc de poser les choses plutôt d'un point de vue philosophique.

L'avortement est un choix qui a ses conséquences comme tout acte humain.

Un article de Psychologie.com (publié aujourd'hui) a mis en avant le fait que l'avortement "est une épreuve émotionnelle et physique difficile". Les conséquences sont pour certaines loin d'être anodines.

Comme conseillère en vie affective et sexuelle, je suis confrontée à beaucoup de jeunes et moins jeunes femmes pour lesquelles cette décision est rendue douloureuse et difficile à cause de pressions sociales (conjoint, copain, parents, amis) professionnelles (ou études), financières... A tel point que je me demande parfois face à leur souffrance dans quel mesure, si elles n'avaient pas eu toute cette pression, elles n'auraient pas plutôt choisi d'assumer leur grossesse jusqu'au bout.

Il me semble que si l'on veut permettre que les femmes puissent choisir librement et assumer pleinement leur choix, il serait nécessaire de s'interroger davantage sur le vrai besoin de la femme enceinte qui se pose la question "est-ce que j'avorte ?".

Il faut dire que j'entends en point écoute ou dans mon cabinet, des femmes qui auraient eu besoin  d'être rassurées, accompagnées, protégées et soutenues dans leur détresse, que ce soit psychologiquement, financièrement...

Ces besoins primaires n'étant pas pris en compte, l'avortement semblait la seule solution (ou en tout cas la seule qu'on leur a proposé).

Je remarque que l'on se focalise la plupart du temps sur le "comment" procéder à l'avortement (le plus rapidement possible pour respecter les délais) plutôt que sur la femme qui demande d'arrêter sa grossesse.

Certains argumentent même en disant que l'avortement répond aux besoins de la femme, que c'est LE moyen d'avancer et de régler le problème "grossesse", de faire sa vie, surtout quand les conditions de base ne sont pas rassemblées (sécurité, finances, soutien...).

Je m'étonne qu'on ne parle pas par exemple aussi des aides financières accordées par l'Etat pour soutenir les femmes dont la situation financière rend l'accueil d'un enfant compliqué. Ou encore des associations d'accueil et de soutien de femmes enceintes et isolées.

UNE FEMME ENCEINTE EST UNE PERSONNE VULNÉRABLE.

Laissons les femmes faire un choix libre, qui prenne en compte les différentes solutions qui existent pour répondre à leurs besoins.

Personne ni aucune situation ne devrait la mettre dans une situation qui l'oblige à choisir  de continuer ou cesser sa grossesse.

Le sujet est délicat, et j'ai essayé d'être la plus factuelle possible pour que tout le monde se sente respecté.

Vous l'avez compris, la question n'est pas selon moi d'être pour ou contre, mais surtout de prendre soin des femmes à travers les besoins fondamentaux qu'elles expriment.

🙂

 

Si cette difficulté est source de souffrance pour vous, je peux vous aider à renouer avec cette joie et cette paix qui rendent le quotidien plus doux à vivre… Vous pouvez me contacter pour prendre un rendez-vous, nous verrons ensemble ces blessures, blocages, inquiétudes qui vous habitent et trouverons la source d’un élan nouveau ! ME CONTACTER

 

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