[CONSEIL LECTURE] Hors-service : l’expérience de la maladie 

Cela fait longtemps que je ne vous ai pas donné un conseil lecture ! Le confinement me permet d’avancer dans ma formation personnelle, mais j’en profite aussi pour varier un peu mes centres d’intérêts. Un peu de littérature ou simplement un beau témoignage, c’est tellement agréable !! 🤩

Je me suis donc plongée dans le livre du Père Pierre Amar « Hors Service » (éditions Artège), tout à fait à propos au regard de la pandémie que nous vivons !! 

NB : Le titre m’a fait réfléchir : je suis un peu une « Conseillère Hors Service » sans mes interventions scolaires ! 😅 (même si ça ne m’empêche pas de travailler !) 

 

L’histoire de « Hors Service »

Un prêtre, tout donné au service de ses paroissiens, un peu hyper-actif sur les bords, découvre qu’il a un cancer. Première expérience d’une maladie grave qui l’anéantit et le pousse à s’interroger sur le sens de sa vie désormais bien chamboulée ! Avec un ton léger et profond, nous découvrons et creusons des problématiques très humaines (et donc très utiles!) dans ce témoignage. 

Quatre citations qui m’ont marquée…

 

  1. « Donnez-vous le droit d’avoir mal »

La peur de déranger d’un malade… et le « tout va bien » qui cache la triste réalité. L’enjeu de reconnaître sa souffrance et d’appeler à l’aide. C’est si courant et pourtant si peu connu ! 

Je retiens particulièrement cette idée : tu ne choisis pas d’être malade, tu peux dire les choses. Aie le courage d’être vrai et de tout lâcher…

C’est ici que la place des proches est extrêmement importante. Tout en étant complexe à tenir…

2. « Ne pas comprendre et juste avoir mal »

C’est ce qu’il appelle la fin du « pourquoi » et le début du « comment ». Comment vivre l’instant présent, sa souffrance, son corps malade, sa pudeur… alors qu’on se sent inutile, et que la tête propose, mais le corps dit non… Accueillir cette réalité, si dure à accepter, surtout pour ceux qui ont été particulièrement actifs avant la maladie. L’auteur propose une réponse… RDV à la citation 3 !

 

3. « Tout ce qui est vécu en plénitude n’est pas vain »

Le Père Amar se retrouve à réfléchir sur le sens d’une vie limitée et bouleversée par la maladie. Il a appris ici à retrouver l’essentiel : le réel. Dans toute sa lourdeur. Il a fait cette prise de recul par sa convalescence. Je crois que nous pouvons dire que c’est par notre confinement que nous avons l’occasion en ce moment de la faire. Et l’enjeu ultime est pour lui très clair : « Voilà ce dont l’homme a besoin : trouver comment se donner, vivre le don de soi » (p.115). Même en étant dans un lit, malade et limité.

 

4. « On est toujours le quelqu’un de quelqu’un »

Je crois que c’est ce passage qui m’a le plus marquée. Au plus profond de la misère que notre corps, tout notre être, peut vivre et subir, nous restons importants pour quelqu’un d’autre. Que ce soit son voisin de chambre, ses amis, ses parents, une personne rencontrée par hasard… et même Dieu ! Nous avons toujours de la valeur. Même quand nous sommes petits et malades. 

 

Pour terminer cette invitation à lire ce beau témoignage, je vous livre la « devise » de ce malade un peu atypique : « offrir, prier, sourire ». Des petites choses en somme. Mais qui ont su transformer et toucher son entourage pendant cette période douloureuse… C’était sa manière de se donner, et de trouver du sens à ce qu’il vivait. Je trouve ça édifiant !

Pour vous procurer ce livre, rendez-vous en librairie ou sur internet ! 😉

Bonne découverte !! 

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